samedi 10 janvier 2015

tontons Charlie


Je me souviens que l’enragé, qui a donné naissance à HARA-KIRI HEBDO, est né en 1968.

Je me souviens du grand Duduche et de son béguin pour la fille du proviseur.

Je me souviens que CHARLIE-HEBDO est né après un bal tragique.

Je me souviens qu’une amie avait écrit au professeur Choron suite à des écrits (je ne sais comment on les qualifierait aujourd’hui !) un peu provocateurs pour les femmes et qu’il lui avait répondu : « viens te faire sauter ma grande ! »

ma tasse athée
Je me souviens que hara-kiri et charlie m’ont définitivement guérie du militantisme de la bienséance et de la « penséance » à la place des autres.

Une autre amie m’a rappelé une connaissance commune qui travaillait à la Gueule ouverte et un week end en Ardèche sur l’école avec Cabu mais aussi Pierre Barouh qui faisait chavirer les cœurs des demoiselles

Je me souviens être allée écouter Font et Val dans un bled du Jura.

Je me souviens de la Jeanine de Reiser, de ses phantasmes et de son dernier voyage à la une de hara-kiri

Je me souviens d’une couverture sur la fête des mères

Je me souviens de la Paulette de Pichard et Wolinski

Je me souviens du je ne veux pas mourir idiot de Wolinski et de la préface de Siné.

Je me souviens de mes fils découvrant les premières pépites dans pilote.
Je me souviens de la méthode à Cabu pour apprendre à dessiner

Je constate que les sourires adoucissent ma peine quand je retrouve certains dessins


Je me souviendrai toujours de Charb, je regardais 28 minutes le vendredi pour lui. J'ai réalisé avec émotion qu’il me rappelait le grand Duduche des origines.

Une famille choisie, des gens qu’on ne voit pas souvent mais on sait qu’on les aime



Bien avant les caricatures des idoles ils avaient allumé cette lumière dans les ténèbres.

               Une lumière encore plus forte contre l’obscurantisme

                   Une fleur délicate et vivace comme l’utopie