lundi 26 septembre 2016

bijoux cailloux...



J’aime le nom des pierres (rubis oeil-de-chat, c'est carrément rutilant...), j’aime les toucher, les reconnaître (un peu), je suis fascinée par les convoitises qu’ont pu susciter les youkounkouns (nom donné au plus gros diamant du monde) et autre Florentin (un diamant qui appartenait à la famille des Médicis en 1657 et dont on a perdu la trace depuis la 1ère guerre mondiale !).

Chez Tintin ou plutôt chez Hergé les bijoux de la Castafiore est mon album préféré mais je vais parler ici de pierres moins précieuses que l'émeraude. 

un collier de turquoises?
A côté des connues comme l’agate, l’aigue-marine, l’améthyste, la topaze, le jaspe, la turquoise, le jade (plus apprécié que l’or dans l’Amérique précolombienne)… on peut trouver la bénitoïte, l’aventurine, la moldavite (non ce n'est pas une invention d'Hergé!), la titanite, l'azurite, la crocoïte et même la proustite. Cette dernière ne doit rien à Marcel mais au chimiste Joseph-Louis Proust, il faut la conserver à l’abri de l’air et de la lumière pour éviter qu’elle noircisse.

petit selfie de labradorite
Une pierre grise qui possède un nuancier de reflets à faire pâlir les vraies couleurs, la labradorite  et une autre qui se décline dans plusieurs nuances, l’opale, l’origine de son nom est un mot sanskrit, upala, qui signifie pierre précieuse. Trois groupes dans cette famille, la noble, l’opale de feu et l’opale commune.

L’Alexandrite est une pierre très recherchée, elle a comme particularité d’être verte à la lumière du jour  et rouge pourpre à la lumière artificielle.

La cornaline doit son nom à sa couleur qui rappelle celle de la cornouille, fruit du cornouiller.

La Turquie a donné son nom à la turquoise qui transitait dans ses terres.

Le nom de l’agate a pour origine une rivière en Sicile, l’Achates, d’où cette pierre était probablement extraite dans l’Antiquité. C’est une calcédoine rubanée et parfois traversée d’opale, j’écris cela ou plutôt je le recopie mais je ne connais rien à toutes ces ramifications géologiques de la gemmologie.

ou d'aventurines?
Avec une amie qui connait bien mieux les pierres que moi nous avons fantasmé, il y a pas mal d’années, sur un travail génial, nous aurions été embauchées par un grand joailler et serions allées repérer pour lui les plus belles turquoises au Mexique, les aigues-marines, les améthystes  et les topazes au Brésil, nous serions descendues dans le sud du pays pour l’agate et aurions aussi tenté le nord de l’Uruguay, aurions traqué les aventurines et les cornalines en Inde, les pierres de lune au Sri-Lanka, les chrysoprases en Australie, le jade en Chine, on ne pensait pas à la Birmanie, à l’époque… Nous aurions découvert l’île volcanique Zebirget (St John Island) en mer rouge pour les
pourquoi pas des lapis-lazuli?
gisements de péridot, qui produit des pierres depuis 3500 ans.

Et le  pouvoir des pierres ? Il  a pris de l’essor avec celui des radiesthésistes et bijoutiers qui nous vantent les mérites de leurs cailloux, cela me semble très marqué par les croyances des alchimistes du Moyen-Age et tous les bienfaits supposés des thérapies centrées sur le nombril (la labradorite serait une pierre qui sécurise, protège des maux d'autrui et rétablit les blessures de l'aura!).

Je préfère croire au pouvoir des mots, celui de certaines pierres fait rêver, leurs couleurs adoucissent les aspérités du réel et leurs reflets apaisent les âmes tourmentées.

une douceur d'opale...