mardi 21 février 2017

du rififi dans les branches

Après l'arbre une petite ode à un de ses plus fervents supporters

Je vois des écureuils qui sautent de branche en branche
Ces compères acrobates s'en paient une bonne tranche

J'aime le mot écureuil. André Breton, dans une lettre à sa fille quand elle aurait 16 ans, l'avait adressée à son écusette de noireuil.

L'écureuil anglais, the squirrel, l'a-t-on à peine entrevu, vif-argent, il est déjà à la cime de l'arbre.
L'allemand, der Eichhörnchen, est plus lent, il prend le temps de cueillir et planquer les glands.
Et l'italien, ah l'italien, il fait le pitre, il scoiattolo, et trouve aisément sa place dans la Comedia del' Arte des animaux.

 Mes écureuils sont toujours en transe
J'aimerais bien faire un tour de danse



 

mardi 14 février 2017

La forêt qui cache l'arbre



 Que sont donc ces temps où parler des arbres est presque un crime
Puisque c'est faire silence sur tant de forfaits?


arbre de la liberté Bayeux
J'ai déjà cité ces vers de Brecht du poème « à ceux qui viendront après nous » et aujourd’hui les forfaits ne sont guère silencieux, ils ont noyés dans le maelstrom et la cacophonie de l’information. Certains passent aux oubliettes très vite, d’autres sont commentés, plus rarement analysés… ceux qui relèvent de la palinodie (mot que je viens de découvrir synonyme de désaveu, rétractation, revirement, volte-face) sont aussi nombreux que les pâquerettes dans un pré printanier.


Alors je vais parler des arbres, quelques arbres…


Mon premier sera le jacaranda, ce  flamboyant bleu-violet qui réussit à embellir les quartiers les plus ternes.

Au Japon ils fleurissent au début du printemps avec les sakura (cerisiers ornementaux) et Pretoria est la ville du jacaranda.

L’arbre de Judée s’exhibe depuis longtemps dans nos cités. Il y a une trentaine d’années une collègue me racontait qu’une de ses amies était partie en Israël et s’était extasiée sur l’arbre de Judée découvert lors de ce voyage… La première a fait remarquer à la seconde qu’il y en avait un magnifique dans la cour de son immeuble !

J’ai appris en allant au musée de Charlieu qu’il y avait des mûriers mâles et femelles; il y a deux spécimens magnifiques devant le musée. N’ayant pas pu les prendre en photo je joins celle d’une plantation de mûriers dans mon quartier.


il faut du monde pour faire la ronde
Il parait que c’est le plus vieil arbre du monde, l’arbol  del Tule, cyprès de Montézuma, 41m de haut, 42m de circonférence. De fait son âge est inconnu et oscille entre 1200 et 3000. Il est surnommé l’Arbre de la Vie en raison de toutes les représentations d’animaux qui sont censées être visibles sur son tronc noueux. Une légende Zapothèque prétend qu’il a été planté il y a 1400 ans par Pechocha, un prêtre d’Ehecatl, le dieu du vent des Aztèques.

forfait du castor
au bord de l'Yzeron
tilleul plongeant


Je reviens dans l’hexagone, et même dans ma zone avec des arbres rencontrés ça et là au gré de mes balades.


Je termine avec l’araucaria, appelé aussi désespoir des singes car ses branches possèdent des centaines d’épines très pointues.


Une anecdote savoureuse : Françoise Hardy était l’invitée de Mireille Dumas pour parler de son livre autobiographique, le désespoir des singes… et autres bagatelles. A la fin de sa présentation elle évoque pourquoi elle a choisi ce titre, son réconfort trouvé auprès des arbres dont elle enserre le tronc… Et Pierre Palmade, l'autre invité, de rétorquer que ce n’était pas mal pour quelqu’un qui avait vécu trente ans avec un mec qui s’appelle Dutronc !