
mon lot de consolation, à part les deux places pour l'expo que je ne pourrai voir, est de publier la lettre sur ce blog...

J’étais sonné, je n’ai pas fait
les quatre cents coups pour autant
Et puis il y a six mois voilà
que tu t’installes dans ma vie ou plutôt sur mon palier. Bien sur nous nous
vouvoyons poliment quand nous échangeons les politesses d’usage. Je me demande
sans cesse si tu m’as reconnu, si tu fais semblant, ou pire, rien de tout cela,
néant?
Oui je fais toujours ce rêve
étrange et pénétrant d’une femme qui ne m’est pas inconnue et qui m’aime…va-t-elle le comprendre... si proche et si lointaine …
Je ne pense pas pour autant à un
domicile conjugal mais à celui que nous élirons au gré de nos envies, chez
moi, chez toi, chez nous...
Si j’ai le courage de te faire
parvenir cette lettre je rentrerai ce soir par le dernier métro du samedi pour
ne pas tourner en rond dans mon appartement à attendre que ta porte s’ouvre.
Te souviens-tu de
notre passion pour Johnny Guitare et de tout l’argent de poche dépensé pour le voir chaque fois qu’on le programmait à Paris ou en banlieue.
Lie to me…
« Dis moi un mensonge. Dis
moi que toutes ces années tu m’as attendu. Dis le moi.
-
Toutes ces années je t’ai attendu.
-
Que si je n’étais pas revenu tu serais morte.
-
Si tu n’étais pas revenu je serais morte.
-
Pas une seconde tu n’as cessé de m’aimer.
-
Pas une seconde je n’ai cessé de t’aimer. »
Et si je me dégonfle encore une
fois je t’inviterai au cinéma demain. J’ai vu qu’on passait au Comédia le film
de Truffaut la femme d’à côté et je me dirai
tout penaud mais content de t’avoir près de moi vivement dimanche !