Il était une fois...mes cinémas
Je me souviens du DUO, cinéma d’art et essai. Une des premières fois que j’y suis allée c’était pour la collectionneuse d’Eric Rohmer. Et je me souviens aussi des discussions foireuses avec des membres des jeunesses communistes autour de ce film… petit bourgeois !
Je me souviens du DUO, cinéma d’art et essai. Une des premières fois que j’y suis allée c’était pour la collectionneuse d’Eric Rohmer. Et je me souviens aussi des discussions foireuses avec des membres des jeunesses communistes autour de ce film… petit bourgeois !
Je me souviens de l’Aiglon, lui aussi dans le centre de Lyon,
petit ciné art et essai puis déclassé X. Je crois avoir vu délivrance (John Boorman)
dans ce ciné et être sortie un peu sonnée !

Je me souviens de l’inauguration du CNP Terreaux où j’ai vu
ce soir-là la moitié du Voyage des comédiens (Angelopoulos) et Mamma Roma (Pasolini) dans
la petite salle voutée.
Je me souviens du Cinématographe et d’une séance de 4h d'amour fou avec Jacques Rivette et le casse-croute.
Je me souviens du CNP Odéon, la classe des CNP, mais on
faisait beaucoup la queue…
Je me souviens des Ateliers, un théâtre à l’emplacement d’une
chapelle du XVIIIème siècle qui a fonctionné quelques années comme cinéma et
du soir où nous sommes allés voir la grande bouffe car l’ouvreur m’a dit très
finement quand je suis entrée dans la salle, en voyant mon ventre de femme
enceinte : ô la dame elle a trop mangé…

Je me souviens de l’Ambiance qui sert de cadre au film le
plus cher à mon cinéma intérieur.
Le Pathé-Cordeliers, appelé aussi la Scala, le Nef, a donné sa
dernière séance en février 2016, il était le plus vieux cinéma de Lyon.
Je me souviens de la Fourmi Lafayette. Avant rénovation il
arrivait qu'on se cogne au plafond en se relevant. Après, le
complexe multi-salles m’a permis, un mercredi après une nuit au travail, de
déposer les enfants dans une salle pour des tortues Ninjas et de découvrir
Almodovar dans une autre où dès le générique de Femmes eu bord de la crise de
nerfs j’étais afficionada …
Dans le présent je regrette de ne pas aller plus souvent à
l’Institut Lumière; heureusement il y a un cinéma sur mes hauteurs, des
lumières dans ma petite ville qui me permettent d’échapper, pour quelques
heures, à ma vie de recluse et de trouver ça plus palpitant que n’importe quoi…
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les toits de la villa Lumière |