lundi 19 septembre 2011

Nach dem Frühstück

Côté Frühstück je n’ai pas été déçue 
Même par celui du Goethe Institut
Mais le meilleur dans le petit matin
Ce sont les tout chauds petits pains


Et mes préférés, les Brötchen de Leipzig, croustillants et variés…


Pour le reste on ne va pas parler de nourriture, sauf pour rigoler un peu…le repas de midi, quand nous étions en cours, se prenait dans une cantine, autrefois lieu de formation soviétique de l’armée, et il n’y avait pas que la décoration qui avait gardé des relents de KGB…

Les châteaux et les belles villas sont nombreux sur les rives de l’Elbe, et les vieux étudiants que nous étions, pour la plupart, décuplaient d’énergie pour découvrir les trésors de Dresde et des environs.

Une soirée à l’Opéra vous transportait au XVIIIéme siècle, sauf que la musique, plus contemporaine, n’était pas forcément pour tous en harmonie avec le lieu. Mais j’ai toujours aimé les contrastes, et à Leipzig j’ai été servie… en traversant la place du marché pour aller à la Thomaskirche, (l’église de Bach), écouter une Motette, j’ai d’abord vu une centaine de « Hare Krishna » courant et tintinnabulant, je n’avais pas vu cela en France depuis de nombreuses années…et à la sortie de la messe, quelques punks à l’iroquoise verte venaient parfaire le tableau de la diversité.

L’autre église de Leipzig, Nicolaïkirche, est une vieille église symbole de la naissance des mouvements pacifiques de la DDR, lieu des célèbres prières des lundis. D’autres symboles sont devenus des bouffonneries grand-guignolesques, comme Checkpoint Charlie à Berlin. Il est préférable, dans cette grande ville, d’aller voir du côté de la Warschauerstrasse, où l’imagination s’est emparée de quelques pans du mur.




Ach so, et Dresde où je suis restée bien plus longtemps…les impressions générales, parfois trompeuses et superficielles se sont confondues avec  des questions souvent sans réponses…Et puis cette crise dont on veut nous faire croire qu’elle est sur son déclin alors qu’elle ne fait peut-être que commencer, brouille encore plus les cartes. Le ressentiment envers ceux de l’ouest qui sont plus riches, qui ont obtenu des postes haut placés…n’est peut-être qu’un trompe l’œil pour une société qui a du digérer ses désillusions en croyant faire siennes des illusions largement importées. 

La Hofkirche de Dresde au crépuscule

Mais l’Allemagne éternelle, les brumes des Nibelungen et des rives du Rhin, les souffrances du jeune Werther et les chants de la Lorelei sont aussi présents près des frontières de la Pologne que dans les châteaux de Louis II de Bavière.




Parmi les livres dont les nazis firent un autodafé en 1933 se trouvaient ceux de Heinrich Heine, je citerai surtout son Buch der Lieder, livre des chansons et une citation :

Das war ein Vorspiel nur, dort wo man Bücher verbrennt, verbrennt man auch am Ende Menschen.[1]





[1] Ce n’était qu’un prélude : là où on brûle les livres on finit par brûler les hommes