jeudi 9 mars 2023

Une femme oubliée

Hier 8 mars je suis allée au Fort de Vaise voir l’exposition Marie Morel : révéler l’invisible, les femmes oubliées. Elle met en lumière, à travers des portraits réunis dans une fresque de plusieurs  panneaux, des femmes ayant joué un grand rôle dans les domaines de la science, l’art, la littérature, la philosophie, la musique…



J’ai eu des difficultés pour lire les textes qui accompagnent les autres panneaux, plus petits, traductions de l’oppression et de la libération des femmes. Je crois avoir repéré tous ceux concernant les femmes oubliées. Je n’ai pas vu représentée Clara Zetkin (tous les panneaux ne sont pas exposés), certainement pas oubliée dans l'histoire du socialisme féministe.


Pourquoi je mentionne Clara Zetkin ? Parce que 8 mars !

Clara Zetkin est née en 1857 dans le royaume de Saxe.

L’un de ces premiers discours publics aura un fort impact et fera inscrire dans la nouvelle ligne politique de l’Internationale la revendication de l’égalité économique, juridique et politique des femmes.

« En marchant main dans la main avec le parti ouvrier socialiste, elles sont prêtes à partager toutes les peines et tous les sacrifices du combat, mais elles sont aussi fermement décidées à exiger après la victoire tous les droits qui leur reviennent. »

En 1907 elle organise à Stuttgart la Première conférence internationale des femmes socialistes, événement fondateur de l’Internationale socialiste des femmes ; lors de la conférence de Copenhague, en août 1910, elle propose, avec le soutien d’Alexandra Kollontaï, d’organiser une Journée internationale des femmes. La conférence, qui réunit des militantes venues de 17 pays, adopte la proposition. La première journée, à laquelle participe Clara Zetkin, est fixée le 19 mars 1911.

La Journée internationale des femmes se veut une journée de manifestation pour militer, non seulement pour le droit de vote, mais aussi pour l’égalité entre les sexes et le socialisme.

Je souligne que la révolution allemande de 1918 permet au mouvement féministe d’obtenir le droit pour les femmes de voter et d’être élues.

plus tard, congrès de Tours, 1920

Un tableau de l'exposition représente Simone Louise des Forest, l’une des premières femmes à avoir son permis de conduire en France, en 1929 (on est encore à plusieurs années km du droit de vote...). Elle participe à des courses automobiles dès 1930. Elle est à l’origine de l’expression en voiture Simone...et la version longue...

              En voiture Simone, c'est toi qui conduis, c'est moi qui klaxonne!