mercredi 22 février 2023

évasion urbaine

J’aime quand je sors du métro le mercredi matin place de l’Hôtel de ville pour une séance de gymnastique sensorielle, mes sens sont déjà en éveil quand je prends la rue du griffon. Rien à voir avec mon quartier, Monplaisir, les jeunes n’ont pas du tout le même look que ceux qui fréquentent Lyon 3, ils sont plus âgés sûrement et ressemblent davantage à la tribu de ma jeunesse.

La place du griffon et son café Perko donne l'envie d'une première halte. Après la place croix-paquet je tourne rue des Capucins et j’admire à chaque fois cette place ronde, la place du Forez, dans l’alignement de la façade de l’église de l’Annonciade


Les contrastes ne manquent pas, le siège LGBTQ+ sur le trottoir de droite, une vitrine pieuse dans l’épicerie italienne à gauche quand la rue se transforme en sergent Blandan.


Une traboule qui conduit rue Sainte Marie des terreaux fait traverser une belle cour/jardin


C’est très différent de l’avenue des frères Lumière et de son obsession alimentaire. Je réalise aussi que ce quartier est celui de ma petite enfance, heureuse, et je suis née près de Feurs...

Nous habitions rue de la Martinière, je suis même allée à l’école libre en maternelle  car il n’y avait plus de place à l’école laïque. Je crois qu’elle se situait rue des Augustins. Dans le café en face du garage où travaillait mon père, et dans lequel nous habitions, Natacha  préparait une grenadine pour la petite dès que j’entrais avec lui.

Il y a les souvenirs, il y a le rituel du mercredi matin que j’affectionne car en quelques stations de métro j’ai l’impression de changer de ville mais je sais que quand les ombres du soir prennent possession du quartier il peut se transformer en redoutable Mr Hyde.