dimanche 3 janvier 2021

paysage intérieur

Depuis quelques mois une carte représentant un tableau trône sur mon bureau, c’est un tableau de Sisley, des arbres fouettés par le vent d’automne ou plutôt d’hiver, penchés sur un chemin au bord de l’eau, des couleurs sombres et lumineuses à la fois, pas du tout le tableau qui fait penser à une école, impressionnisme, fauvisme, pointillisme, réalisme… mais celui qui déjoue les tours du temps et le tour des temps, petite merveille de réconfort dans le froid de l’hiver qu’il évoque avec un promeneur sur le chemin.

Le frère d’une amie possède une importante collection de peintures lyonnaises. Quand j’ai eu le bonheur de visiter la partie exposée sur les murs de sa maison j’ai remarqué un tout petit tableau, des arbres gris tordus dans le vent de l’hiver et je me disais comme dans une comptine…s’il m’en donne un je prendrai celui-là tralala…

Le Sisley je savourais d’avance le plaisir de le contempler car j’avais lu derrière la carte qu’il était à Lyon. J’étais un peu étonnée de ne l’avoir jamais repéré, allant souvent au musée pour voir ou revoir deux ou trois tableaux car le trop exposé me ferait dire comme Daniel Arasse on n’y voit rienJe comptais bien me précipiter dès l’ouverture des Beaux-Arts pour le voir lui… Ce paysage était un doudou visuel qui me permettait de briser parfois le cercle des pensées confuses et confinées et d'anticiper une petite tranche du monde d'après.

Confuse je le fus quand je découvris que j’avais mal lu, le tableau est au Louvre et les donateurs s’appellent Lyon !

 


 

 

 

 

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