Je
n’avais pas 6 ans la première fois que papa m’emmena au cinéma et j’ai déjà signalé dans ce blog que cette
découverte était d’abord celle du cinéma italien.
Je
ne vais pas faire une rétrospective de la production néoréaliste de la péninsule, juste évoquer
quelques films et surtout les actrices, belle et bellissime.
Le festival Lumière qui
démarre dans quelques semaines projette plusieurs films de Vittorio De Sica, Le
voleur de bicyclette bien sur mais aussi Sciuscia, Umberto D, Un monde
nouveau, Mariage à l’italienne et Una breve vacanza.
L’autre
Italien du programme c’est Rossellini avec Voyage en Italie. Dans ce
film c’est la Bergman qui joue et c’est là que je mentionne le premier duo
réalisateur et actrice. Il s’agit d’un duo mixte Hollywood Cinecittà, plus
tourmenté que ceux de Fellini /Giulietta Masina et Monica Vitti /Antonioni.
Rossellini
je voudrai citer Rome ville ouverte surtout pour la Magnani
et évoquer quelqu’un de peu connu, Giovanna Ralli, pour un film au
titre mystérieux Les évadés de la nuit (non ce n’est pas Nicholas Ray c’est bien
Rossellini).
le n° 5 de Fellini |
Une
petite séquence Fellini, qui occupait ce studio à Cinecittà. La strada est
sortie en 1954 ; elle a été vivement attaquée par la critique de
gauche pour avoir perverti et trahi le néoréalisme…
Un
film, parce qu’il s’appelle Le chemin de l’espérance de Pietro Germi,
1950
Une
actrice, parce qu’on dit la Pampanini, Silvana de son prénom.
Une
mention spéciale à Silvana Mangano, et quel contraste entre la Silvana
débutante de riz amer (Giuseppe De Santis, 1949), en mondine (femmes
venues de toute l’Italie qui vont repiquer dans l’eau les plants de riz) et La
Mangano bourgeoise mondaine de Violence et Passion ou l'aristocrate mère de Tadzio dans Mort à Venise.
Une
autre à Claudia Cardinale dans le bel Antonio de Mauro Bolognini. Ce
film est sorti en 1960, quelques semaines après la dolce vita et l’image
du séducteur en prend un sacré coup pour Marcello Mastroianni, il incarne un
homme terrorisé par son impuissance et son entourage machiste. Il raconte cette
anecdote. « Un an ou deux après la sortie du film, le Brésil ou
l’Argentine, je ne m’en souviens plus, a acheté aux Etats Unis un vieux navire
de guerre, mais il n’a jamais fonctionné : alors ils l’ont surnommé El
bel Antonio ; il ne marchait pas ! ». Ce film, dont le
scénariste était un certain Pasoloni, a eu le Léopard d’or au festival de
Locarno en 1960 et Jacques Charrier avait bien fait de refuser le rôle !
Toujours
Claudia dans Sandra de Visconti (1965), avec le beau Jean Sorel,
ténébreux dans ce film trouble aux accents incestueux. Le titre de cette note
est le nom italien du film, Pâles étoiles de la Grande Ourse.
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