Ce
n’est pas la première fois dans ce blog que je la ramène avec l’imposture, j’ai
deux alliés de taille dans ce domaine, F. S. Fitzgerald et Romain Gary.
Ce
qui m’intéresse aujourd’hui c’est l’irruption du cocasse dans cette grandiose
journée d’hommage à Nelson Mandela.
S’il
est coutume d’assimiler le traducteur à un traître (dans la langue de Dante à
cause du jeu de mots) pour préciser que celui-ci peut peiner à saisir les
nuances d’une langue et les transposer dans une autre, il est plus rare de voir
l’imposture s’afficher en direct à l’échelle planétaire.
Si traduire,
c’est avoir l’honnêteté de s’en tenir à une imperfection allusive (Pierre
Leyris) on peut dire que le 10 décembre, à Pretoria, devant le monde entier, le
traducteur en langue des signes s'est montré d’une honnêteté à couper le souffle, s’agitant et se contorsionnant sans déflorer les discours préparés par ou plutôt pour les grands
de ce monde.
Et
quand il évoque ensuite une crise de schizophrénie il me semble
qu’on entre dans une autre dimension et je laisse volontiers le paquet à un psy
pour le décodage…
Une note finale enjouée avec le rire tonitruant de Desmond
Tutu qui nous rapproche aussi de celui que les Sud-Africains surnommaient Tata.
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