Qu’elle est belle l’histoire d’un fan de Renaud
Presqu'aussi belle que celle de trois matelots!
Presqu'aussi belle que celle de trois matelots!
Mon fils a été morgane du chanteur et amoureux de Paname
avant l’âge de raison. Il a appris à lire dans la chambre de Germaine, a rigolé
des aventures de Gérard Lambert, tatatin…, a commencé son éducation politique
dans hexagone, l’a perfectionnée en recherchant son flingue, s’est ému avec
Pierrot, a découvert la baston du dernier bal, la mélancolie de la vie qui
pique les yeux, l’amitié de Manu, la rime poétique avec sa gonzesse, le verlan
avec laisse béton, les bases de l’anglais avec une story d’amour, celles de
l’allemand avec Greta, a fait des virées dans la tire à Dédé, a guinché le
tango de Massy-Palaiseau au p’tit bal du sam’di soir et a mis les voiles
dès que le vent soufflera tatata…
Certaines subtilités de langage lui ont échappé à l’époque
où il les chantait
à tue-tête comme la môme du 8ème, le hasch, elle aime et la Pépette paniquée...
à tue-tête comme la môme du 8ème, le hasch, elle aime et la Pépette paniquée...
Une chanson de Renaud parfois injustement décriée, me
rappelle-t-il, deuxième génération, donne une approche assez juste de la
banlieue et des jeunes qui y vivent (plus que la balourde analyse à la noix des bobos!), elle résonne peut-être
encore plus fort aujourd’hui.
J'ai rien à gagner, rien à perdre
Même pas la vie
J'aime que la mort dans cette vie d'merde
J'aime c'qu'est cassé
J'aime c'qu'est détruit
J'aime surtout tout c'qui vous fait peur
La douleur et la nuit.
Même pas la vie
J'aime que la mort dans cette vie d'merde
J'aime c'qu'est cassé
J'aime c'qu'est détruit
J'aime surtout tout c'qui vous fait peur
La douleur et la nuit.
J’appréciais le chanteur et son humour bien avant cette déferlante mais si je
connais plusieurs chansons par cœur c’est que nous avions droit au récital tous
les longs et moins longs trajets en voiture.
Je l’avais vu en concert au début des années 80,
heureusement je peux l’écouter encore grâce aux compiles que m’a fait mon fils,
qui a embarqué tous mes vinyles.
Un soir de 2001 il m’a proposé de regarder les Victoires de
la musique, une première pour moi.
Le désamour était amorcé depuis quelques temps, assorti
d’une grosse déception à la sortie des derniers albums…cette passion avait duré
presque 15 ans, il avait même réussi à faire aimer Renaud à des gens peu
disposés à devenir membres de son fan club.
Mon fils a pleuré tout doucement...
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