mercredi 12 octobre 2016

Lumières de la vie



J’ai croisé Dominique Besnehard dimanche dernier en allant voir mirage de la vie au programme du festival  LUMIERE. J’aurais aimé pouvoir lui dire, quand il a présenté quelque jours auparavant, certains l’aiment chaud de Billy Wilder comme un évènement télévisuel, que certaines et certains n’ont guère apprécié la voix de crécelle nunuche de Marilyn et le débit hystérique de Jack Lemmon dans la VF imposée

Le pouvoir de la télécommande fait que j’ai pu arrêter ce massacre… et j’ai vu que France 5 récidivait cette semaine avec  Manhattandamned !

Pour le film de Douglas Sirk rien de tout cela, une copie qui rehausse les flamboyances du technicolor et la VO ;  seul oubli, le paquet de mouchoirs pour chaque spectateur. Je voyais le film certainement pour la 3ème fois et n’étais pas immunisée pour autant. C’est le dernier film de Douglas Sirk, réalisé en 1959, il est retourné ensuite en Allemagne et au théâtre, très présent dans ce film d’ailleurs et je ne dévoilerai que quelques aspects de la vie de Lana Turner (un grand mélo est heureusement impossible à raconter !), une tranche de bio qui dépasse les fictions hollywoodiennes.

Lorsqu’elle a dix ans son père est assassiné dans une rue de San Francisco ; en 1958, sa fille assiste à une violente dispute entre sa mère et son amant Johnny Stompanato, un petit maffieux très possessif, elle veut protéger sa mère et le poignarde. Scandale à Hollywood. Cette diva aux 7 maris  a eu pour amant Frank Sinatra. Son rôle le plus célèbre est certainement celui  de la belle vénéneuse du facteur sonne toujours deux fois et elle a été Milady de Winter aux côtés de d’Artagnan Gene Kelly.

Toute ressemblance avec un film d’Hitchcock est purement fortuite, je pense à pas de printemps pour Marnie…mais la fille de Lana Turner était plus âgée (14ans) que la voleuse de coffre-forts.

J’ai appris que c’était le remake d’un film  de J. M. Stahl, images de la vie (1934) que je verrais volontiers car je ne me lasse pas de son péché mortel, , pur joyau de perversité, déjà mentionné dans ce blog à propos de Gene Tierney.

Un réalisateur, Leo Mc Carey, a fait deux films à 18 ans d'intervalle qui portent le même nom, Elle et Lui (dans le titre original il a enlevé un article). Le plus célèbre est le deuxième de 1957 avec Deborah Kerr et Carry Grant qui ont repris les rôles d'Irene Dunne et Charles Boyer et si le scénario est pratiquement à l'identique, il ne fait que rendre encore plus attrayants l'espoir toujours renouvelé de l'imprévisible et la douce emprunte du mirage de la vie.


                                             

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