vendredi 19 octobre 2018

les Lumières de ma ville


Il était une fois...mes cinémas
Je me souviens du DUO, cinéma d’art et essai. Une des premières fois que j’y suis allée c’était pour la collectionneuse d’Eric Rohmer. Et je me souviens aussi des discussions foireuses avec des membres des jeunesses communistes  autour de ce film… petit bourgeois !

Je me souviens de l’Aiglon, lui aussi dans le centre de Lyon, petit ciné art et essai puis déclassé X. Je crois avoir vu délivrance (John Boorman) dans ce ciné et être sortie un peu sonnée !

Je me souviens du cinéma Le Bellecour, place le Viste et à un angle de la place Bellecour, du grand Gaumont-Royal, un des plus anciens cinémas de Lyon.

Je me souviens de l’inauguration du CNP Terreaux où j’ai vu ce soir-là la moitié du Voyage des comédiens (Angelopoulos) et Mamma Roma (Pasolini) dans la petite salle voutée.

Je me souviens du Cinématographe et d’une séance de 4h d'amour fou avec Jacques Rivette et le casse-croute.

Je me souviens du CNP Odéon, la classe des CNP, mais on faisait beaucoup la queue…

Je me souviens des Ateliers, un théâtre à l’emplacement d’une chapelle du XVIIIème siècle qui a fonctionné quelques années comme cinéma et du soir où nous sommes allés voir la grande bouffe car l’ouvreur m’a dit très finement quand je suis entrée dans la salle, en voyant mon ventre de femme enceinte : ô la dame elle a trop mangé…

A la même période j’ai vu Star wars, le premier, dans la plus grande salle de Lyon au Palais des congrès.

Je me souviens de l’Ambiance qui sert de cadre au film le plus cher à mon cinéma intérieur.

Le Pathé-Cordeliers, appelé aussi la Scala, le Nef, a donné sa dernière séance en février 2016, il était le plus vieux cinéma de Lyon.

Je me souviens de la Fourmi Lafayette. Avant rénovation il arrivait qu'on se cogne  au plafond en se relevant. Après, le complexe multi-salles m’a permis, un mercredi après une nuit au travail, de déposer les enfants dans une salle pour des tortues Ninjas et de découvrir Almodovar dans une autre où dès le générique de Femmes eu bord de la crise de nerfs j’étais afficionada 


Dans le présent je regrette de ne pas aller plus souvent à l’Institut Lumière; heureusement il y a un cinéma sur mes hauteurs, des lumières dans ma petite ville qui me permettent d’échapper, pour quelques heures, à ma vie de recluse et de trouver ça plus palpitant que n’importe quoi…

les toits de la villa Lumière


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