En touillant ma confiture
d’abricots je m’ennuyais un peu, je pensais vaguement en remuant à une ébauche
de texte que j’ai mis en pots avec ces étiquettes.
L’injustice
Lors d’une visite à l’écomusée
d’Alsace je suis restée le nez en l’air et les larmes aux yeux en visionnant
cette scène terrible : un nid d’hirondelles dans lequel les oisillons
attendaient avec impatience les parents qui faisaient des aller-retour continus
pour nourrir un seul petit, obèse, qui avait écarté les autres, moribonds, et
qui ouvrait le bec en permanence pour assouvir sa voracité (ce n’était pas un
coucou) !
La persévérance
Toujours chez les piafs, deux
tourterelles ont fait leur nid entre le toit et le store devant la maison de
mes parents. Mon père l’a détruit plusieurs fois, et dix minutes après celui-ci
est presque reconstitué par l’amoncellement de brindilles déjà récolté par ce
couple tenace.
La honte
Interview par Poujadas de l’opposante birmane Aung San Suu Kyi
le 28 juin et les questions imbéciles commencent, s’attendait-elle à susciter
une telle admiration ?…cela me rappelle quelque chose du même genre avec
l’actrice chinoise Gong Li, alors ambassadrice de l’Oréal en Asie, et un
journaliste du même tonneau dans la délicatesse, Guillaume Durand je crois, lui
demande quel effet ça fait d’être parmi les plus belles femmes du monde. On
imagine la gêne de ces deux femmes, aucun respect pour leur culture qui est à
l’opposé de l’image de soi mise en avant…Poujadas a enfoncé le clou avec une
question (qu’est-ce qui vous a fait tenir pendant toutes ces années ?)
pour laquelle il propose d’emblée, sans vergogne, deux réponses.
La stupeur
Election de miss Shoah en Israël
Les avancées féministes
L’œuvre volée
Vous ne saurez pas plus que moi
de quel trésor il s’agit, j’ai pris cette photo il y a deux semaines dans une
petite église du Limousin.
Les contrastes
Encore en Limousin…
Soit deux villages, le premier
Collonges-la-Rouge ; si je voulais croire que son nom était lié à une
forte proportion de bouffeurs de curés (ce qui n’est pas rare dans cette
région…), eh bien non ce sont les maisons toutes bâties en grès pourpre qui
colorent son nom.
On ne trouve pas dans l’autre,
Curemonte (rien à voir avec le curé), de nombreuses boutiques pour touristes
comme dans le premier. Il faut dire qu’on y accède par une petite route et cela
élimine d’ores et déjà les cars ; dans mon vieux guide vert, il n’a droit
qu’à un petit paragraphe dans les environs de Beaulieu-sur-Dordogne.
Et le petit bistro où je suis
allée, tout près du château, semblait bien le seul du village et n’avait pas la
prétention des « jardins des thés » et autres lieux branchouilles de
Collonges.
Je dirai que le premier est un
fort joli bourg, certes, mais que le second a plus de charme.
Dans la même rubrique j’ai vu
deux spectacles dans la semaine, l’un de danse avec Sylvie Guillem, et si je
n’ai rien à redire sur la technique, mouvement perpétuel irréprochable, j’étais
à la limite de l’ennui devant une prestation qui suscitait si peu
d’émotion ; pour l’autre il s’agit des femmes bien en chair du cabaret new
burlesque, que j’ai eu beaucoup de plaisir à revoir, après le film de Mathieu
Amalric, surtout Mimi Le Meaux.
Le fantasme
Cette Eve au serpent devant le
porche de l’Abbaye de Beaulieu laisse songeuse
Le mot
amphigourique, il fallait que je
le place, sa définition cause toute seule: qui tient de l’amphigouri,
production intellectuelle confuse et incompréhensible (écrit ou discours
burlesque rempli de galimatias).
Le ravissement
Non ce n’est pas Lol V. Stein,
c’est Antony (and the Johnsons) vendredi soir à Fourvière accompagné par
l’orchestre de Lyon. Je l’avais découvert il y a quatre ans en achetant l’album
I am a bird now. On prolonge cet envoûtement par une petite vidéo…
Sylvie Guillem c'est la beauté et la grâce incarnée, pas simplement une perfection technique sans âme. Elle a déjà atteint de sommets insurmontables dans la danse classique et contemporaine.
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