vendredi 18 novembre 2011

Escales littéraires

Les carnets de route de François Busnel nous ont emmenés à New York un jeudi soir chez Paul Auster, Colum McCann, Toni Morrison, Jonathan Franzen (chic, un auteur à découvrir !), Jay McInnerney, Rick Moody, qui a répondu à la question de Busnel sur l’enseignement de l’écriture…(posée avec une légère connotation négative, enfin, peut-on enseigner l’écriture ?) « oui, vous les Français, c’est l’inspiration qui prime, essayez d’écrire l’entretien que nous avons sans adjectifs…il y a le travail et si l’inspiration vient…tant mieux ! »


Rhode-Island  la maison de Gatsby?
Face à eux, François Busnel posait peu de questions, toujours ouvertes, et hier au soir, deuxième série de ce périple américain, c’était la Nouvelle Angleterre avec des écrivains qui avaient pour point commun de vivre dans des endroits et des maisons magnifiques (je ne sais pas comment je ferai sans adjectifs…), ah le jardin de Peter Matthiessen, il me semble que l’inspiration viendrait toute seule dans un tel lieu.


Pour continuer sur des rivages sereins je suggère le grand entretien sur France Inter entre François Busnel (eh oui encore lui !) et Emmanuel Carrère: un pur moment de bonheur, ils parlent lentement, s’écoutent, celui qui pose des questions ne donne pas les réponses. Emmanuel Carrère ne se fait pas l’apôtre d’une cause toujours, il fait part de ses doutes d’homme et d’écrivain, de son ambivalence pour son héros, Limonov.


Et toujours dans le registre de l’agréable, pourquoi se faire du mal… je vous propose d’ouvrir le livre de Siri Hustevdt (c’est la compagne d’un écrivain mentionné ici, mais je la préfère et de loin nananin…) un été sans les hommes. Je ne vais point vous le narrer, ce serait pécher, mais tenter de vous transmettre le plaisir que j’ai eu à le lire… petit aperçu du contexte, une femme d'une cinquantaine d'années, poétesse, est « pausée » par son mari, qui s’en va pour un temps indéterminé avec une autre de 20 ans de moins qu’elle ! La narratrice appelle sa rivale la Pause, rien que ce petit détail est savoureux.  Elle va côtoyer pendant l’été les femmes âgées de la bande de sa mère et des adolescentes dans un atelier d’écriture, on rit, on jubile parfois, l’ensemble est exquis [1] et plus doux qu’amer[2].



[1] je trouve cet adjectif un peu cul-cul mais je ne sais pas quoi mettre à la place, je ferais bien de m’inscrire à un atelier d’écriture avec Rick Moody…si ça le tente pas de problème…
[2] doukamer ? ça ferait pas un bel adjectif ?

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