Il était une fois un poète cinéaste qui mettait des bras aux chandeliers, faisait suivre les statues du regard, et m’avait flanqué une sacrée trouille quand le père cueille la rose pour sa fille Belle et que la Bête apparaît…
Dans une célèbre adaptation d’un conte de Perrault, Jacques Demy a mis de la couleur et quelles couleurs sur les robes épreuves demandées par la princesse, qui n’a pas de nom, hormis celui de son père qui veut l’épouser. Au départ il y a quand même le vœu de la reine, qui exige que le roi ne se remarie qu’avec une femme plus belle qu’elle… ; sous-entendu il n’en trouvera pas et bien sur elle ne peut imaginer une seconde que sa fille la supplante par sa beauté (le complexe de Blanche-Neige c’est la belle-mère dans les contes !).
Dans les familles du fol amour je tirerai pour la fin la carte du père Goriot, aucune adaptation cinématographique n’égalerait il me semble la force du livre, diamant brut de douleur, difficile à transposer : Goriot agonisant, père pélican aux entrailles vidées, espère jusqu’à son dernier souffle la visite de ses filles auxquelles il croit pouvoir donner encore. Là aussi il est question de robes « Oh ! les voir, je vais les voir. Je mourrai heureux…mais les voir, toucher leurs robes, ah ! rien que leurs robes,… ». Comme dirait Jacqouille il a sacrément failli au NON du père !
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