mardi 6 décembre 2011

Pour chasser le blues

J’ai vu Sita chante le blues dans le petit cinéma de la Duchère, ravie de la projection surprise ce soir là. Il était sorti quelques mois auparavant à Lyon, resté à l'affiche une semaine ou deux en août 2009. 


Je l’ai revu en DVD et l’interview de Nina Paley m’a fait découvrir deux choses, les ennuis qu’elle a eus pour les droits d’auteurs des chansons qui ont plus de 80 ans (en fait pour les arrangements musicaux ), et les menaces des intégristes hindouistes parce qu’elle ose toucher au Râmâyana.



Dans ce film animé, monté et produit par elle, Nina Paley mêle plusieurs niveaux de récits, son histoire, un épisode du Râmâyana, en parallèle avec des séquences chantées par Annette Hanshaw, trois marionnettes du théâtre d’ombre commentent les déboires de Sita[1], le tout agrémenté de chorégraphies pleines d’humour entre le kitsch indien Bollywood et le swing jazzy des années trente.




Elle a obtenu un rabais pour les droits d’auteurs des chansons et la mise en ligne gratuite de son film début 2009, faisant le pari que les gens iraient le voir au cinéma, le diffuseraient… a été gagnante . Elle a reçu entre autres le Cristal du long métrage au festival d’Annecy en juin 2008.


J’étais très contente que la bibliothèque où je vais le plus souvent l’ait acheté parmi les premiers DVD de fiction qu’ils proposent.


Rien de tel qu’un aperçu alléchant, véritable feu d'artifice, pour donner des envies.







[1] Epouse dévouée, soumise, Shah Sita a été  répudiée par son mari Sanyal Rama, grande figure de la mythologie indienne, mais un peu lent de la comprenette. 

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